La revanche de la Terre Mère -Chap 1- Supernovache

18/03/2011 19:16

 LA REVANCHE DE LA TERRE-MERE

I. RETROUVAILLES
Il y a longtemps, les taurens étaient un peuple nomade divisé
en clans qui chassaient dans les Tarides. Mais des invasions
centaures les poussèrent hors de leur terre. Heureusement, avec
l'aide des orcs, ils réussirent à les vaincre. Thrall, le chef orc,
devint un ami très proche de Cairn Sabot-de-Sang, le chef
tauren, lors de cette grande bataille. Mulgore devint la terre où
les clans taurens, autrefois si divisés, s'unirent et fondèrent
leurs villages. Ils s'unirent aux Orcs, aux trolls, au peuple des
réprouvés dirigé par la reine banshee Sylvanas Coursevent et
furent suivis il y a peu par les elfes de sang. Ils formèrent ainsi
la Horde. Cette coalition cherche à repousser un ennemi
commun, les forces de l'Alliance, composées du peuple humain
et nain, des exilés gnomes, des elfes de la nuit et enfin tout
récemment des draeneï. Mais un ennemi encore plus grand
devait être combattu, le Roi-liche, l'ancien prince de Lordaeron
qui avait trahi son peuple et avait été corrompu par la lame
maudite Deuillegivre. Celui-ci avait finalement été vaincu en
Norfendre et la Horde pouvait à nouveau se concentrer sur son
combat contre l'Alliance et améliorer ses défenses en Kalimdor
et dans les Royaumes de l'est.
Installés en Mulgore, les taurens, de nature fière et courageuse,
vivaient proches de la nature sur les vertes plaines, qui leur
apportaient des bienfaits tout au long de l'année. La vénérée
Terre-Mère représentait toute la nature bienfaitrice qui
entourait ce peuple, et Mu'sha, la déesse de la Lune, était
vénérée par tous les taurens. Les chasses étaient l'occupation
principale des taurens qui y vouaient un culte particulier. Les
guerriers novices devaient faire leurs preuves en chassant des
animaux féroces et ainsi obtenir la reconnaissance de leurs
frères.
Rassemblés dans des camps, les tribus respectaient l'autorité de
leur chef, Cairn Sabot-de-Sang, qui dirigeait son peuple depuis
les hauteurs de la ville taurenne des Pitons du Tonnerre.
Construite sur des pitons escarpés, cette immense cité offrait
une défense efficace contre toute attaque et également un point
d'observation imprenable sur les ennemis susceptibles de s'en
approcher. De nombreux ponts en bois avaient été construits
pour relier les trois cimes au centre des Pitons. Des ascenseurs
avaient aussi été installés pour rejoindre les Pitons depuis les
basses terres sauvages. Depuis peu, les gobelins leur avaient
également proposé un marché avantageux en leur proposant
d'installer un zeppelin qui relierait directement les Pitons à
Orgrimmar, la capitale de leurs alliés Orcs, facilitant ainsi le
commerce entre leurs deux races. Cairn conclut l'accord avec
les gobelins qui installèrent les rampes du zeppelin sur la Cime
des esprits en un temps record. Bien sûr, les gobelins, motivés
principalement par le profit, gagneraient des bénéfices
importants sur toutes les transactions qui s'effectueraient avec
le nouveau zeppelin.
À l'aide de toutes ces installations, Pitons du Tonnerre devint
rapidement la plaque commerciale tournante de Mulgore.
Plusieurs camps furent également installés en Mulgore, en
majorité par des taurens désirant quitter les Pitons pour une vie
plus proche de la nature mais aussi, il faut bien le reconnaître,
une vie plus rude. Tel est le cas du Camp Narache dirigé par le
grand Chef Vent-du-Faucon, le camp le plus éloigné des Pitons,
qui fut installé sur les hauts plateaux au sud de Mulgore, sur la
Mesa de Nuage Rouge.
La vie au Camp Narache était rythmée par les saisons. En
automne, les grandes chasses étaient organisées afin
d'approvisionner le camp. Celui-ci pouvait alors faire face aux
difficultés de l'hiver qui se révélait très rude sur ces étendues
sauvages. La chasse devenait difficile sous les intempéries, et
le vent glacial passait entre les peaux tendues et s'engouffrait
dans les abris. L'herbe des prairies et l'eau des puits gelaient,
rendant la collecte de provisions difficile. Le froid poussait les
taurens à rester cloîtrés dans leurs abris, même si quelques
courageux s'obstinaient à chasser quelques rares proies sous la
neige et le vent.
Mais l'hiver venait de se terminer et les festivités du printemps
pouvaient débuter. Cette période de renouveau était pour les
taurens un symbole fort du pouvoir de la Terre-Mère. Le dégel
et l'émergence de nouvelles pousses permettaient aux taurens
de récolter en abondance après un hiver où la nourriture s'était
faite rare. Les animaux sortaient de leur léthargie et une fois
chassés, donnaient leurs os et leur peau pour renforcer les
huttes lourdement endommagées par les intempéries
hivernales, ainsi que leur viande pour nourrir la tribu. Les
taurens voyaient le printemps comme une bénédiction et
préparaient des offrandes pour remercier leur Terre-Mère, qui
était si généreuse envers leur peuple. Les préparatifs pour la
fête du printemps allaient bon train : les hommes partaient à la
chasse pendant que les femmes réparaient les peaux abîmées et
cuisinaient.
Macha Crin-de-Lune, quant à elle, suivait encore les leçons de
son maître Gart Cours-la-Brume, qui lui enseignait les
subtilités des croyances et pouvoirs druidiques, qui avaient été
autrefois transmises par le demi-dieu Cénarius à leur peuple.
Passionnée par les pouvoirs de la nature, elle n'avait pas hésité
une seconde à s'engager dans la voie des druides et priait pour
que la déesse de la lune, Mu'sha, lui accorde de puissants
pouvoirs. Mais son maître ne cessait de lui répéter qu'elle
n'était pas prête. Cependant, elle n'était pas du genre à
abandonner si vite et redoublait d'effort pour être enfin capable
de passer l'épreuve qui lui permettrait d'être reconnue
officiellement par le clan comme druide. Elle ne voulait pas
faire comme la plupart des autres femmes taurennes, qui
restaient s'occuper du camp et concevaient une petite famille.
Le nouveau mode de vie sédentaire de son peuple ne lui
convenait absolument pas. La cuisine, le ménage... tout cela
n'était pas fait pour elle.
Depuis toute petite, sa mère lui reprochait de passer trop de
temps à l'extérieur pour se balader dans les prairies et trop peu
à la hutte familiale pour aider aux tâches ménagères. Elle
n'était pas non plus faite pour se marier. Elle voyait le mariage
comme un obstacle à son désir d'aventures : l'obligation d'un
foyer, les enfants... Elle n'était pourtant pas indifférente aux
charmes de certains taurens, mais se refusait d'aller plus loin
pour pouvoir poursuivre son rêve d'enfance. Sa grande passion
était de parcourir le monde, de vivre des aventures
passionnantes et excitantes : des choses qui n'avaient rien à voir
avec le train-train de la vie au camp.
Après tout, la famille Crin-de-Lune était depuis des générations
reconnue comme une famille de grands guerriers taurens qui
avaient montré leur valeur au combat, que ce soit en Kalimdor,
dans les Royaumes de l'Est ou encore dans les grandes batailles
du glacial Norfendre. Elle savait que voyager était dangereux et
pour cela elle devait être capable de combattre et acquérir de
l'expérience au combat ainsi qu'une formation. Elle avait
entendu le chant de victoire venu du Norfendre lorsque le Roiliche
était enfin tombé sous le coup des héros envoyés dans la
Citadelle de Glace. Son père faisait partie de cette bataille
épique. Elle aussi désirait combattre et défendre son peuple de
toute menace.
Assise dans la hutte en face de son maître, Macha revoyait avec
nostalgie l'image des Pitons entourés d'un voile nuageux. Elle
n'y était pas retournée depuis un moment et pensait à quel point
elle aimerait revoir un coucher du soleil depuis son sommet,
quand les rayons traversaient les montagnes qui entouraient
Mulgore et lui offraient une protection naturelle. Les plaines
verdoyantes en contrebas se teintaient des couleurs du ciel et
les kodos broutaient paisiblement dans ce vert pâturage.
L'image s'estompa pour laisser place au visage serein de son
maître. Se ressaisissant, elle se concentra sur les paroles qu'il
prononçait :
– Ne soit donc pas si pressée Macha, lui conseilla avec
sagesse le maître Branche-Ornée. Chaque chose
viendra en son temps. Concentre toi sur ce que la
Terre-Mère offre à chacun de nous et les pouvoirs
qu'elle recèle. Seulement après tu apprendras à utiliser
ses pouvoirs pour le bien de tous et tu suivras enfin la
voie des druides en accord avec les enseignements du
grand Cénarius.
– Oui professeur excusez moi, répondit-elle en baissant
la tête en signe de respect. Je désire tant faire mes
preuves.
– Sois patiente. Profite de la fête du printemps pour te
nouer étroitement avec les croyances druidiques. Fais
corps avec la nature et essaye d'ouvrir ton esprit à son
pouvoir omniprésent, lui dit-il en ouvrant les mains
d'un geste théâtral. La leçon est terminée pour
aujourd'hui. Pars à la recherche d'offrandes pour la
fête de ce soir. Laisse toi guider par ton coeur.
– À vos ordres maître, dit-elle en se retirant. Nous nous
reverrons pour la cérémonie.
Le Maître Branche-Ornée était un tauren respecté pour sa
grande sagesse dans le village. Il avait souvent des visions
prophétiques et servait de guide spirituel au camp. Ses sermons
étaient emplis de connaissances toutes nouvelles pour Macha
qui buvait ses paroles à chacun des cours qu'il lui proposait. Il
lui parlait souvent des elfes de la nuit et de leur entente avec le
peuple tauren au coeur du village de Havrenuit à Reflet-de-
Lune, bien que ceux-ci fasse partie de l'Alliance. Il la prévenait
souvent que ces êtres étaient souvent loquaces et ne lui
montreraient que peu de sympathie même si leur croyance était
identique à la leur. Les elfes de la nuit appelaient leur déesse
Elune, qui comme Mu'sha, signifiait la lune. Leur croyance
pour la même déesse créait ce lien unique au sein de
l'affrontement entre la Horde et l'Alliance. Mais sur les champs
de bataille, hors des terres de Reflet-de-Lune, la trêve n'avait
plus lieu d'être et chaque camp devait tenir ses engagements vis
à vis de sa faction.
En sortant de la hutte, elle se remémora les dernières paroles
que son maître avait prononcé : « Laisse toi guider par ton
coeur ». Il est vrai que son désir premier balançait davantage
pour une petite balade dans la nature. Elle décida donc de faire
un tour dans les plaines et s'avança vers la place centrale du
camp. Macha s'émerveilla de l'agitation collective qui gagnait
le camp pour cette fête du renouveau printanier. Un feu
douillet, qui servait à tout le village pour la cuisine et autre
tâches, y trônait. Des guirlandes en feuilles de chênes séchées
s'élevaient entre les huttes, d'où un fumet à l'odeur alléchante
s'échappait. Les robes printanières et colorées, qui avaient
remplacé les habits d'hiver en cuir lourd, virevoltaient dans tout
le camp. La fragrance des fleurs fraîchement écloses emplissait
l'air ambiant. Tout le monde semblait heureux d'entrer dans
cette nouvelle saison qui se révélait souvent heureuse et
prospère. Jetant un dernier regard sur cette scène haute en
couleur, Macha se sentit pleine d'espoir et se retourna pour
observer les plaines venteuses qui s'étendaient à perte de vue.
Peut-être y trouverait-elle un joli bouquet ou encore quelques
plumes de trotteurs pour fabriquer une belle coiffe. Alors
qu'elle était perdue dans ses pensées, un grand tauren se dirigea
vers elle.
– Tiens Macha ! Comment vas-tu ?
Elle sursauta, surprise par la taille et la carrure imposante et
musclée du tauren au poil noir qui s'imposa à ses yeux
lorsqu'elle se retourna. Ravie de la présence de son vieil ami
d'enfance, celle-ci lui répondit en le serrant dans ses bras :
– Oh Kuruk ! Quelle joie de te revoir ! Que nous vaut
l'honneur de ta présence au Camp Narache ?
Lorsqu'il relâcha son étreinte, Kuruk se sentit enivré des
parfums fleuris et printaniers qui s'échappait de la chevelure de
Macha, il répondit avec un regard charmeur.
– Pour te voir bien sûr ! Tu me manquais tellement ma
belle Macha. En plus, ma cousine Kolria a attrapé
froid cet hiver. Je lui ai donc rapporté un petit remède
des Pitons du Tonnerre pour la remettre d'aplomb.
Macha sentit le rouge lui monter aux joues devant l'attitude
originale de Kuruk. Il est vrai que cela faisait plus de six mois
qu'ils ne s'étaient pas vu, mais ce changement de comportement
brutal...
– Oh j'espère qu'elle guérira rapidement, dit-elle d'un
petit air triste, en réalité plus triste pour Kuruk que
pour sa cousine qui ne lui inspirait aucune sympathie
particulière.
– Oh que oui ! Ne t'inquiète pas elle est plus coriace
qu'elle n'en a l'air !, s'esclaffa-t-il.
En effet, le souvenir que Macha avait de la cousine de Kuruk
était encore assez frappant. Elle se souvint de la fête de la
Sainssaint alors qu'elle et ses parents avaient été invités aux
Pitons du Tonnerre par la famille de Kuruk. Ils avaient
beaucoup rigolé et le repas avait été délicieux, surtout le ragoût
de trotteur des plaines à la citrouille que Macha adorait plus
que tout. Mais sa cousine, toute frêle, était la seule à ne pas
s'être amusée et avait fait de la couture dans un coin de la hutte
une bonne partie de la soirée. Kolria était l'opposé de Macha
qui était plutôt sportive, nulle en cuisine et ne faisant
aucunement preuve de timidité.
– J'espère bien ! lui répondit-elle sur le ton de la
rigolade.
– Et toi alors ? Que fais-tu aujourd'hui ? Ça me ferait
plaisir de passer un peu de temps ensemble. Cela fait
tellement longtemps que nous ne nous sommes pas
vus. L'hiver a été long et rude cette année.
Réprimant difficilement un petit sourire ravi, elle répondit :
– Oh moi aussi j'en serais ravie ! On a tellement de
choses à se dire. Le maître m'a conseillé d'aller
chercher quelques offrandes pour la fête de ce soir. Je
pensais aller dans les plaines et improviser. Tu
m'accompagnes ?
– Improviser ? Et bien pourquoi pas. Je suis ton
homme... heu tauren.
Ils rirent ensemble de bon coeur. Kuruk avait toujours été un
bon ami. Elle avait passé la majeure partie de son enfance avec
lui au camp. Jadis, ils jouaient ensemble dans les prairies et
s'amusaient à récolter quelques plumes de vautour pour aller
chatouiller discrètement les museaux des taurens qui s'étaient
paisiblement endormis dans leurs huttes. Les deux jeunes
enfants avaient eu une enfance heureuse et pleine de rigolades
à n'en pas douter. Ils ne pouvaient pourtant pas aller plus loin
que le puits du village, car des pumas et une tribu d'hurans
sauvages avaient envahi les collines environnantes.
Jusqu'au jour où, lors d'une chasse, son père fut tué par une
bête sauvage, un kodo féroce qui avaient fait de nombreuses
victimes mais qui demeurait encore en vie. Craignant pour ses
enfants, la mère de Kuruk décida alors de quitter le camp pour
la ville des Pitons-du-Tonnerre où leur sécurité serait assurée.
Lorsqu'il s'en alla du camp, cela fit beaucoup de peine à
Macha, qui préféra consacrer son temps libre à l'étude des
secrets druidiques et à la récolte de plantes médicinales pour
soigner les blessés.
Chacune de leurs retrouvailles, même si celles-ci se faisaient de
plus en plus rares, était un plaisir partagé. Kuruk était comme
un grand frère pour elle. Cependant, Kuruk, sûrement avec
l'âge, commençait à voir en son amie d'enfance bien plus que
cela. Il voyait en elle une taurenne ingénue, courageuse et
charmante à la fois. Son pelage d'un blanc neigeux brillait de
mille feux au soleil et ses yeux bleus révélaient une beauté
profonde. Mais il ne savait comment lui montrer son affection,
par peur de la faire fuir ou de gâcher une si belle amitié. Toutes
les excuses étaient pourtant bonnes pour passer du temps avec
elle. En effet, le colis pour sa cousine aurait très bien pu être
emmené jusqu'au camp par un coursier, mais l'opportunité de
voir son amie avait pris le dessus et il était parti pour le camp
sans aucune hésitation. Aujourd'hui, il la trouvait
particulièrement attirante avec sa robe en cuir teinte en verte et
ses plumes rouges de vautour dans les cheveux.
Il remarqua soudain qu'un magnifique bâton en bois était
accroché dans son dos, à l'intérieur duquel une gemme verte à
l'éclat particulier avait été incrustée.
– Wouah ! Où as-tu trouvé ça ? C'est magnifique !,
s'exclama-t-il en désignant l'objet en question.
– Tu ne me croiras sûrement pas mais c'est moi qui l'ai
fabriqué de mes propres mains, répondit-elle, pleine
de fierté pour son travail.
Fabriquer ce bâton avait été un travail de longue haleine. Elle
avait utilisé le bois d'un vieux chêne déraciné pendant l'hiver
par une violente rafale et avait taillé le bâton dans le bois
précieux de ses propres mains, y sculptant des formes animales
et végétales variées. Au sommet, elle y incrusta une pierre
précieuse qui lui avait été offerte par sa mère. Cette pierre était
dans la famille Crin-Brillant depuis des générations. Sa mère
prétendait qu'elle avait un pouvoir bienfaiteur et protégeait son
porteur de nombreux dangers. Son arrière grand-père, un grand
guerrier, lui racontait les exploits qu'il avait accompli et l'aide
précieuse que cette pierre lui avait apporté. De forme ronde,
elle brillait maintenant d'un bel éclat vert pâle au sommet du
bâton.
– Et bien, voilà une arme impressionnante, fit remarquer
Kuruk, qui ne parvenait plus à détacher son regard de
la lueur verte réconfortante.
– Pour être franche, je n'ai pas encore eu l'occasion de
m'en servir, avoua-t-elle d'un air gêné. Je passe
beaucoup trop de temps à étudier et à méditer ces
temps-ci. Cette petite partie de chasse à l'offrande me
fera sûrement beaucoup de bien !
Kuruk avait depuis toujours adoré la chasse et en avait fait son
activité favorite. Il était rapidement devenu célèbre pour ses
talents de chasseur dans tout Mulgore. On lui avait donné le
nom de Kuruk Fend-le-Vent. Ses proies faisaient rarement long
feu sous les flèches acérées de son arc. Celui-ci avait été
fabriqué avec habileté par le maître forgeron des Pitons du
Tonnerre puis lui avait été offert par Cairn Sabot-de-Sang en
personne pour avoir débarrassé Mulgore de la menace harpie.
D'une taille impressionnante et d'un style très raffiné, la vue
d'une telle arme pouvait en dissuader plus d'un de se mesurer
au redoutable tauren. Si bien que Macha se sentit tout de suite
rassurée de se rendre dans les plaines en sa compagnie. Cellesci
pouvaient en effet devenir très dangereuses lorsqu'un animal
féroce les arpentait, comme l'avait malheureusement
expérimenté le père de Kuruk il y a quelques années de cela.
La chasse pouvait commencer.